Koto Ryū Koppō jutsu (虎倒流骨法術)

 Kotô Ryû Koppô – Jutsu

École pour abattre le Tigre
Kanji de l’école Koto

Fondateur : Sakagami Taro Kunishige,

Date de Création : Au 16ème siècle, durant la période Tembun.

Les Principes de l’écoles :
« abattre le Tigre » signifie étendre le tigre avec les extrémités des doigts (les techniques du Chuden Kata commencent quelquefois de cette façon).

Un dicton de l’école dit que « les yeux sont tout ». Porter son regard au niveau des sourcils de l’adversaire.
 

Koto Ryû utilise principalement des attaques au visage et les Metsubuchi, ainsi que des mouvements typiques comme Yoko Aruki (pas croisé) et Toki (frappe avec les orteils), sur de courtes distances et des frappes fortes.

Cette école est divisée en cinq niveaux :

    Kurai Dori, 5 postures

    Hoden no Kata, 18 techniques

    Huden no Kata, 12 techniques

    Kuden no Kata, 12 techniques

    Ekito no Kata, 8 techniques

 

L’Histoire de l’école:

Il existe, au Japon, un livre qui rassemble toutes les écoles martiales connues au Japon, passées et présentes. On y trouve un petit historique sur chacune d’entre elles, appelée « Dai Nippon Bugei Ryu-Ha », dont sont tirées les informations qui suivent.

L’école Koto est originaire de Chine, et a transité par la Corée, importée par un guerrier chinois. Plusieurs générations sont passées avant qu’elle ne parvienne à Sakagami Taro Kunishige (qui fut le premier Sôke « officiel » de l’école).

La plupart des gens qui pratiquèrent l’école Koto furent des ninja, mais quelques samouraï y eurent accès. Ainsi le célèbre ninja « Ishikawa Goemon » fut initié au Ninjutsu par Momochi Sandayu 1. Du fait qu’il fut pris presque toute sa vie pour un voyou et un criminel, Momochi démentit toujours l’ex-appartenance de Goemon à l’école Koto. Goemon était accusé d’avoir attenté à la vie de Toyotomi Hideyoshi. Il fut finalement capturé et bouilli avec toute sa famille dans une marmite d’huile. Cependant, certaines personnes pensent qu’il aurait réussi à s’échapper, mais le Bafuku (le commandement militaire) était trop embarrassé pour l’admettre. Ceci est cependant fortement peu probable, il est presque sûr qu’il n’ait pas échappé à son exécution, qui aurait duré plusieurs jours avant qu’il ne soit mort.

Les origines exactes de l’école sont inconnues, mais les techniques furent instaurées et formulées par Sakagami Taro Kunishige en 1542, pour en faire une Ryu-Ha (une école) digne.

Le deuxième Sôke de l’école était Sakagami Kotaro, aussi connu sous le nom de « Bando ». Il a été tué dans une bataille aux alentours de 1542. Nous ne savons cependant pas s’il avait pris le contrôle avant sa mort.

Quand Bando fut mort, l’école revint à Sogyokkan Ristsushi. Sogyokkan était également le Sôke de l’école Gyokko, et avec lui les deux écoles s’unirent totalement, mais leurs enseignements continu à être séparé.

Il est à noter que Sakagami Bando Minamoto Masahide se faisait passer pour Sakagami Kotaro Masahide de l’école Gyokko.

Les différences existantes entre les deux écoles sont les suivantes :

Dans l’école Koto, la distance entre les deux adversaires sont très courtes, tandis que dans l’école Gyokko, elles sont plus grandes. Les techniques utilisées en Koto Ryu sont rapides, visant un point particulier, alors qu’en Gyokko Ryu, elles sont plus complexes et plus longues. Dans l’école Koto, on se concentre sur la frappe, tandis que dans l’école Gyokko, on bloque et on projette. Si l’étudiant pratique les deux écoles en totalité, il acquerra toutes les formes de combat, impliquant le travail de la distance, des frappes, des projections et des blocages. Les deux écoles se complètent l’une à l’autre, et l’étude d’une seule d’entre elle aboutit à la connaissance incomplète de l’une d’entre elle.

Les techniques Okuden et Hekito sont les plus élevées de l’école, et certaines sont secrètes. Dans Hekito, on travaille à mains nues contre un sabre, mais un élève habile pouvait aussi pratiquer ce niveau, sabre contre sabre.

Les mouvements caractéristiques de l’école Koto sont :
Yoko Aruki (pas croisés) et Toki (frappes de pied). Distances courtes et frappes puissantes. Les yeux sont vides, et ne font apparaître aucune intentions.

L’école Koto travaille le sabre (Kenjutsu) de façon très particulière. Dans les écoles classiques, le pied droit est toujours devant, la main gauche au niveau du pommeau (kashira) et la main droite au niveau de la garde (tsuba). Les pratiquants de l’école Koto doivent être capables de modifier tout cela à volonté. Pied gauche en avant, main droite sur la kashira, etc… La personne qui lui fera face aura l’impression de rencontrer quelqu’un qui n’a jamais tenu de sabre. C’est ainsi que l’on trouve un Kamae particulier, « Mangetsu no Kamae », où le sabreur tient son arme au dessus de la tête en Hoko no Kamae, de façon à récolter l’eau de pluie dans la gorge de la lame, pour la projeter aux yeux de l’adversaire.

Les Soke successifs de l’école :
Liste des Soke de Kotô Ryû Koppô
1. Sakagami Taro Kunishige (1542)
2. Sakagami Kotaro Masahide (Bando Kotaro Minamoto Masahide)
3. Sougyoku Kan Ritsushi
4. Toda Sakyo Ishinsai (kb. 1542-1555)
5. Momochi Sandayu (kb. 1570-1592)
6. Momochi Sandayu (1596-1615)
7. Momochi Tanba Yasamitsu (1615-1624)
8. Momochi Taro Saemon (1624-1644)
9. Toda Seiryu Nobutsuna (1644-1661)
10. Toda Fudo Nobuchika (1681-1704)
11. Toda Kangoro Nobuyasu (1704-1711)
12. Toda Eisaburo Nobumasa (1711-1736)
13. Toda Shinbei Masachika (1736-1764)
14. Toda Shingoro Masayoshi (1764-1804)
15. Toda Daigoro Chikahide (1804)
16. Toda Daisaburo Chikashige (1865)
17. Toda Shinryuken Masamitsu (1909)
18. Takamatsu Toshitsugu (1910-1972)
19. Hatsumi Masaaki (1968-)