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    Laid Bouadjadja
    Maître des clés

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    Entretien avec Shihan Laid Boudjadja (15e Dan de Ninjutsu)
    «Le Ninjutsu est un art qui protège le corps et l’esprit»
    15 décembre 20162263
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    Laid Boudjadja est un Algérien originaire de Batna. En avril 2014, au Japon, le grand Maître Hatsumi Massaaki lui a remis, en présence de hauts gradés, le grade de Jûgodan, le plus haut grade du Ninjutsu. je suis fier d’être là, car ce sont mes racines que je retrouve. Je suis parti en 1968 et je suis revenu en 2015, et c’est formidable de partager avec les Algériens ce que j’ai appris au Japon.

    La Dépêche de Kabylie : Qui est Laid Boudjadja ?
    Shihan Laïb Boudjadja : J’ai 56 ans, je suis né le 17 juin 1961 à Besbes, dans la wilaya de Batna, mais je suis parti en France avec ma famille en 1968. Je pratique le Ninjutsu depuis 30 ans et j’ai trois clubs à Annecy. J’ai commencé la pratique du sport tout jeune, j’ai fait du karaté, du judo, du Kung Fu, de l’Aïkido et même de la boxe, mais le Ninjutsu m’a cadré et m’a apporté beaucoup de bien.

    Qu’est ce que le Ninjutsu ?
    Le Ninjutsu est l’art martial de la distance, celle-ci permet de se protéger du danger et le devancer. En effet, l’art du Ninja s’attache à protéger non seulement le corps, mais également l’esprit et l’âme. La voie du Ninja consiste à endurer, survivre et à vaincre tout ce qui pourrait le détruire. C’est un art martial qui a 900 ans, mais n’a pas de compétitions parce qu’on ne veut pas enlever tout ce qui est dangereux. La compétition va enlever tout ce qui est bien dans le Ninjutsu. Dans cet art martial, on pratique soit les armes longues, soit, les armes courtes. On travaille le Katana, le Kunai, le Hanb&ocirc,; la Nyoi-B&ocirc,; le Bô (Baton de 6 shaku), le Naginata (la hallebarde) et le Yari (la lance) et bien d’autres armes qui sont très nombreuses. C’est un martial vraiment complet qui apporte beaucoup pour soi-même et pour les autres.

    Le Ninjutsu est aussi l’art des Ninjas. Est-ce que vous êtes vous-même un Ninja ?
    Non, je ne suis pas un Ninja. J’essaie de transmettre la pratique que j’ai apprise auprès du grand maitre Hatsumi Masaaki.

    Quels sont vos diplômes ?
    J’ai un DIF en France (diplôme d’Instructeur Fédéral) obtenu auprès de la F.F.S.T. C’est un diplôme fédéral parce qu’il n’y a pas de diplôme d’Etat en Ninjutsu pour l’instant. Mais, il y a une fédération qui est entrain de se préparer en France, ce qui permettra de passer des brevets d’Etat.

    Que signifie le mot Shihan ?
    Shihan veut dire quelqu’un qui a son propre Dojo, ou quelqu’un qui a une dixième dan. Et en Ninjutsu, ça va de la première Dan à la 15e.

    Et vous, vous êtes à quel degré ?
    Je suis à la 15e Dan et c’est le grand maître qui m’a donné ça.

    Qui vous a formé durant tout votre parcours ?
    J’ai eu la chance de croiser le chemin de grands maîtres et de grandes personnes qui m’ont donné le meilleur d’eux-mêmes. J’ai été formé au Kung-Fu par Ilias Calimisu, puis au Ninjutsu par José da Silva, Brian Mc Carthy, André Chadet, puis Arnaud Cousergue, le plus haut gradé français, et enfin par le grand maitre Hatsumi Massaki.

    Pourquoi partez-vous fréquemment au Japon ?
    Au Japon, le Ninjutsu évolue et il faut être auprès du maitre pour assimiler certaines techniques et les rapporter aux élèves. Hatsumi Massaki est le dernier Ninja en vie, maintenant, il a 86 ans et on ne sait pas ce qui se passera après.

    A-t-il choisi son héritier ?
    Pour l’instant, il n’a rien décidé, mais ce sera sûrement un Japonais, car le Ninjutsu est un art Japonais et ce sera difficile pour un européen, un africain ou autre d’accéder à un tel prestige.

    Durant le stage que vous avez encadré ici en Algérie, il y a eu beaucoup d’enfants. Que peuvent-ils apprendre de cet art ?
    La confiance en soi et la capacité à se protéger de façon naturelle et adaptée tant sur le plan physique, que psychique est augmentée. Le Ninjutsu est déjà un bien-être en soi-même. Il apprend plein de choses : la concentration, le savoir vivre, le savoir manger et respirer… Pour un enfant qui pratique cette discipline, une fois grand, il sera meilleur et envers lui-même, et envers les autres.

    Pour taper aussi sur les autres ?
    Non ! J’ai dit qu’il n’y a pas de combats en Ninjutsu. Il aide seulement à survivre dans la vie et c’est tout. On ne pratique pas le Ninjutsu pour tuer, on est plus au 16e siècle.

    Vous encadrez un stage ici en Algérie pour la deuxième fois, qu’elle est votre impression ?
    Exactement, c’est la deuxième fois que j’encadre un stage ici. J’ai senti que les gens comprennent mieux et s’investissent plus. Mais, malgré tout le cœur et toute l’envie que j’ai décelés chez les stagiaires, une plus grande salle et plus de matériel auraient aidé à mieux faire. Toutefois, le stage a été enrichissant pour tous les athlètes présents.

    Quel est votre sentiment après votre retour au pays?
    Je suis fier d’être là car ce sont mes racines que je retrouve. Je suis parti en 1968 et je suis revenu en 2015, et c’est formidable de partager avec les Algériens ce que j’ai appris au Japon.

    Allez-vous ouvrir des clubs ici en Algérie ?
    Il y a M. Zidani Nabil, qui aussi est mon élève est un très bon pratiquant, qui a déjà ouvert plusieurs salles. C’est avec lui qu’il faut voir.

    La fédération algérienne de Ninjutsu qui vient de naitre compte sur vous comme instructeur. Seriez-vous disponible ?
    Si on me le demande, y a pas de problèmes ! Je serai toujours heureux et disponible pour communiquer mon savoir aux jeunes de mon pays.

    Propos recueillis par Saïd M

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